“Les écoliers laborieux
Vont avec joie à leur ouvrage
Mais les élèves sans courage
Partent les larmes dans les yeux…
Allons il faut faire silence
Les jeux sont finis, mes petits amis
Voila la maîtresse qui s’avance
Sans perdre de temps
Mettons-nous en rang!”
Lundi, 8h03 du matin. Je suis à Regina depuis quelques semaines. Cette comptine de mon enfance me revient à l’esprit alors que je marche d’un pas rapide vers mon lieu de travail. Je me souviens de ces premières années durant lesquelles j’allais à pied de la maison à l’école primaire Charles Guillot A. Mes premières années au collège ont également été remplies de marches entre la maison du quartier JAK et le collège de l’Union et j’ai vite rencontré quelques amis avec qui j’ai cheminé le long des sentiers de sable, des chemins de fer et des routes de terre battue. Au Cameroun, nous allions du lycée au « TC », le Tennis Club américain, tuer le temps entre deux cours et accompagner ceux d'entre nous qui fumaient en cachette. C’est entre les sissongos (appellation pour les hautes herbes qui poussent localement) que nous cheminions alors, une torture lorsque nous étions en shorts.
Vingt-cinq ans plus tard, je trotte le long d’avenues saskatchewanaises plus larges et moins peuplées, les oreilles pleines d’un Dan Bigras québécois et le cœur en miette d’être encore plus loin des miens. J’avance vers mon boulot en me demandant quel trajet suivront mes enfants à moi, si mes pérégrinations m'ont menées si loin d'est en ouest, de Cotonou à Regina. Arrêtons-nous jamais de marcher?
3 commentaires:
Bonjour,
Je me suis réveillé ce matin avec ce chant de mon enfance. Des bouts du chant me revenait mais la mélodie était intacte. Alors je fredonnais et quelle machine efficace que Google pour tout trouver! Je riais tout seul quand j'ai retrouvé le texte complet. Oui, de l'EPP (Ecole Primaire Publique)de Folligah à Séwatsricopé, deux quartiers de Kpémé, à 30 km de Lome au TOGO, en bande de copains nous aimions chanter tous ces chants sur le chemin de retour a la maison. Aujourd'hui après 10 en France, je me demande quels jeux et comptines marqueront mes futurs enfants.
Eli K.
Bonjour,
Je me suis réveillé ce matin avec ce chant de mon enfance. Des bouts du chant me revenait mais la mélodie était intacte. Alors je fredonnais et quelle machine efficace que Google pour tout trouver! Je riais tout seul quand j'ai retrouvé le texte complet. Oui, de l'EPP (Ecole Primaire Publique)de Folligah à Séwatsricopé, deux quartiers de Kpémé, à 30 km de Lome au TOGO, en bande de copains nous aimions chanter tous ces chants sur le chemin de retour a la maison. Aujourd'hui après 10 en France, je me demande quels jeux et comptines marqueront mes futurs enfants.
Eli K.
Bonjour Eli,
Merci de partager ce témoignage. Nos vies de migrants sont vraiment marquées par la marche... Enseigne-leur les chansons que tu connais. Je connais des gens qui l'ont fait, et ça marche!!!
Enregistrer un commentaire