C'est un petit coin de pays tranquille. Statistique Canada considère Regina comme une région métropolitaine de recensement (RMR), c'est à dire qu'elle est formée d'une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d'une grande région urbaine. Une RMR doit avoir une population d'au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants.
Regina est une très petite ville, où on circule facilement. Comme dans la plupart des villes américaines, l'urbanisation a été planifiée et les espaces sont bien quadrillés. Certaines avenues portent des numéros, 4ème, 5ème, 6ème, 12ème, 13ème, comme à New York. D'autres -c'est amusant- portent des noms de la province et de villes canadiennes: Saskatchewan Drive, Quebec St., Montreal St., Toronto St., Ottawa St., St John et Halifax St.
C'est une petite ville qui "fait" petite ville. Les cafés et les restaurants ferment tôt, on se salue encore dans la rue, on s'offre facilement des cigarettes. Deux fois déjà des étrangers m'ont offert de me déposer en voiture alors qu'il pleuvait et que je n'avais pas de parapluie ou que je ne savais pas comment me rendre chez moi un soir après un tour à l'hôpital. Ceux qui s'y établissent viennent pour le calme: c'est une ville qu'ils préfèrent à des métropoles plus bruyantes et plus densément peuplées pour des raisons aussi simples que commencer une famille. Les étudiants étrangers trouvent Régina moins coûteuse et une fois établis, n'ont plus envie de partir. La population, bien que distante de prime abord, s'avère vite très amicale et attachante. Rien à voir avec les expériences de Kyriaki et d'Elias, immigrants de Grèce ou d'Awelana qui est arrivée du Ghana dans la ville de Toronto.
Par contre, je sens chez les immigrants que je rencontre ici, qu'ils soient de Grèce, du Ghana, ou du Congo et du Burundi, un grand sens du sacrifice. "On est ici pour le bien des enfants." Auraient-ils aimé être ailleurs s'il n'en tenait qu'à eux et à leur bonheur? Vivre dans la paisible ville-reine pour assurer un bel avenir à ses enfants, voilà le pari. Mais pour les nomades de mon genre, ce petit coin de pays se fait un peu trop tranquille... (à suivre)
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