Dans le billet du 2 mai dernier de son blog
Keeping the Faith publié sur JewishJournal.com, Ilana Angel parle de l'assassinat d'Osama ben Laden. Elle y cite notamment le nom des 2819 personnes disparues le 11 septembre 2001 dans et autour du World Trade Centre et souhaite la paix à leurs âmes. Elle parle de nombreux chiffres qui font mal: 289 corps, 19858 morceaux de cadavre, 1717 familles sans rien à enterrer, 1609 veufs et veuves, 3051 orphelins...
Puis Ilana parle et remercie les militaires américains et leurs familles pour leur combat pour la liberté.
Mais Ilana ne fait pas mention des milliers de civils innocents tués lors de la guerre contre le terrorisme déclenchée par les américains par la suite. Ilana oublie les âmes des enfants, des femmes et des hommes victimes de kamikazes ou de balles perdues.
D'une part, sur la twittosphère il y a des réactions ulcérées de personnes comme
Michael Moore ("On dit d'OBL qu'il avait une fortune de $30 millions de dollars (..) pourquoi aucun journal n'a titré: "un multi-millionnaire tue 3000 personnes" (...) Il était aussi musulman que Timothy McVeigh était catholique, mais personne n'a dit: "Un catholique fait exploser un immeuble fédéral à Oklahoma City" (...) pourquoi mettre l'emphase sur le fait qu'il est musulman?"
D'autre part, il y a la peur qui noue encore plus les entrailles du peuple américain, comme celles de ce pilote de ligne de la compagnie Delta qui a
refusé (!) de transporter des passagers à cause de leur religion et de leurs vêtements. Il n'a pas encore été viré, les passagers sont tout juste arrivés 9h en retard à leur meeting, une conférence -comble de l'ironie- d'Imams nord-Américains.
Ben Laden est mort. Mais qui gagne vraiment la guerre contre le terrorisme si les droits et libertés sont brimées par peur et par ignorance? Tous ces disparus pourront-ils vraiment reposer en paix, parce qu'il a rendu l'arme à gauche? Avons-nous utilisé les bons moyens pour lutter contre les atrocités commises le 9 septembre 2001?
Terrorisme (d'après le Larousse): Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement.