Femmes et nouveaux-nés incarcérés

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Je me lance dans un film français de l'année, Ombline. Il nous plonge dans l'univers carcéral des femmes en France. Dans ce cas-ci, Ombline qui a perdu son conjoint lors d'une arrestation musclée ayant mal tourné, s'aperçoit qu'elle est enceinte. Seulement, elle est en prison pour trois ans pour avoir agressé un des policiers qui arrêtait son mari.

Ce film m'a ramené à la série québécoise Unité 9 où les femmes sont présentées dans un univers inhabituel, celui de la prison. Là, plus de fard ni de vernis, plus de perruque ni de masque, on explore les émotions fortes qui nous lient, sous un nouveau jour: amour, haine, violence, passion, trahison.

Si, dans Unité 9, le fait qu'il s'agisse de femmes est particulier, À travers l'histoire d'Ombline et de son fils Lucas, c'est le cas particulier de la maternité qui est exploré.

Il est de notoriété publique que les prisons sont plus peuplées par des minorités visibles et que bon nombre d'entre eux sont des immigrants (petit raccourci que je n'ai aucune donnée à utiliser pour étayer...) Une des co-détenues d'Ombline, Yamina, a aussi un fils, Hicham et est d'origine arabe. Quels drames vivent les familles de nouveaux arrivants lorsqu'elles sont séparées par ces murs sensés préparer la population carcérale à sa "réinsertion"? Que deviennent les enfants nés de femmes immigrantes nés en prison? Suivent- ils le même parcours que Lucas ou Hicham? Ombline doit laisser partir le premier dans une famille d'accueil -une famille aisée- quand il a 18 mois. Elle le voit peu par la suite mais le retrouve à la fin de son incarcération en bonne santé et bien entouré. Yamina, la mère d'Hicham, quant à elle, sort de prison avec son fils. Seule face aux lourdeurs administratives du système et au rejet des autres, s'en sortira t-elle aussi bien?