Dernier billet: comment faire face au racisme et s'intégrer malgré l'exclusion

Il y a quelques semaines, j'ai participé à l'émission de radio Labrosse-Wellington, diffusée en balado-diffusion sur Radio-Canada. J'y répondais à des questions au sujet du racisme tel qu'il est vécu par les nouveaux canadiens, en milieu universitaire et en milieu professionnel.

Le journaliste cherchait à mettre en lumière les stratégies utilisées et recommandées dans ce contexte, en réponse à l'expérience d'un ami et collègue qui a souffert de racisme et d'exclusion à l'université. Dans cette émission je propose une approche dont j'ai testé l'efficacité à travers mes pérégrinations.

Ce billet est aussi le dernier de ce blog. La fin de l'année 2016 est l'occasion de tourner la page.

Indigène du monde a maintenant dix ans. J'y ai abordé des sujets qui me tiennent à coeur, des voyages à l'immigration, de mes estivages à la politique, et aux lectures intéressantes. À travers 226 billets et une centaine de commentaires rejoignant au moins une soixantaine de lecteurs abonnés et tant d'autres, j'ai apprécié partager mes histoires et mes réflexions avec vous. L'accent d'Indigène du monde a toujours été mis sur la migration, un phénomène vieux comme le monde. J'espère que vous apprécierez d'y revenir de temps en temps.

Bonne (re)lecture et bonne année 2017!

Micro-industrie et prospérité en Afrique

Photo: r. osseni
Préparé le 25 octobre 2015

Jean-Paul Pougala est un écrivain camerounais que j'ai découvert il y a quelques années. Je trouve ses analyses souvent juste et son ton parfois... cinglant. Il me fait penser à Noam Chomsky et soulève des questions qui, à mon avis, méritent d'être posées à tout Africain et ... pro-Afrique.

Certains passages de son essai "Micro-industrie et prospérité en Afrique" que je viens de relire, m'ont interpelé. Je vous invite à le lire également et à partager vos commentaires.



De l'emploi et de la société

Préparé le 26 juillet 2012

Photo: r. osseni
Se retrouver sans emploi et à la recherche du prochain défi est une étape marquante dans la vie de n'importe qui. Cette situation devient d'autant plus marquante que certains éléments viennent l'accentuer: vivre en Occident / en Amérique du nord où le rythme de vie est soutenu et où "on est ce qu'on fait", être entouré de professionnels actifs et d'entrepreneurs à succès etc.

L'une des premières questions justement qu'on pause en rencontrant l'autre est la question de l'emploi. Par là se dessine le statut social, largement lié au revenu: un chauffeur d'autobus est perçu différemment d'un avocat, une gynécologue, d'une infirmière et un agent des douanes se distingue d'un sous-ministre adjoint de la fonction publique fédérale.

Ceci dit, c'en aussi en Amérique du nord que j'ai remarqué que les professions les moins appréciées des intellectuels, les professions manuelles, pouvaient être très bien rémunérées. J'ai vu des éboueurs rouler en Harley Davidson dernier cri et habiter de beaux condominiums, des électriciens se pavaner fièrement sur des plages d'Amérique latine où ils étaient en vacances avec leurs familles. J'ai appris qu'au fond, tout le monde s'il s'y met, peut très bien gagner sa vie. Et ce sont -entre autres- ces possibilités, ce "rêve américain" qui attire autant de nouveaux arrivants vers le Canada, même s'il ne faut pas négliger le besoin de sécurité ou la recherche d'un environnement où il est possible d'être politiquement actif sans craindre pour soi.

Être sans emploi en Occident devient vite une tare sociale et même si l'entourage ne nous met pas la pression, la société est telle qu'on se la met vite soi-même et qu'il faut ensuite avoir des nerfs d'acier pour résister. Une expérience... édifiante, en somme!


Adieu mon pays

Cette chanson d'Enrico Macias m'a rendu nostalgique et j'ai eu du mal à trouver une photo ou une image qui représente mon pays natal, tel qu'il est dans mes souvenirs. À la place, j'ai choisi cette photo prise il y a quelques années au cours d'une de mes nombreuses "haltes". Car après tout, voyageurs en transit, nous ne faisons que passer par les endroits que nous habitons.

  
"Adieu mon pays" photo: r. osseni