Panorama des leaders africains
Migration, communautés et préjugés
Vendredi 13 janvier, 18h45. Je rentre du travail après une journée éreintante. Il fait froid mais surtout, il a neigé pendant des heures et ce, depuis la veille. Ce soir, un banc de neige de quinze à vingt centimètres d'épaisseur m'accueille à l'entré de la maison. Il va falloir que je m'échine à déneiger très rapidement, avant que la neige ne durcisse et ne s'alourdisse. Au moment de prendre mon manteau pour retourner dehors, j'entends un bruit de moteur. Un de mes voisins est en train de passer la souffleuse dans mon allée! Agréablement surpris, je viens lui prêter main forte avec ma pelle et en cinq minutes nous achevons un travail que j'aurais fait en une ou deux heures.
En passant devant la maison d'autres voisins que je ne connais pas encore, j'aperçois une femme qui tente de pelleter toute cette neige. Elle ne paie pas de mine devant l'énorme tapis blanc qui orne son entrée et c'est sans hésiter que je vais chercher ma pelle pour l'aider en attendant que son mari n'arrive. Il rentre et tous les trois finissons le travail en devisant joyeusement au sujet de notre employeur commun, la commission de la fonction publique. Il n'en faut pas plus: samedi soir, ils viennent, avec une autre famille voisine et amie, manger à la maison et c'est, je crois, le début d'une belle amitié.
Autour d'une bouteille de vin, d'un bon repas, d'un thé glacé et de quelques bières, les langues se délient. J'apprend alors la surprise de mon voisin quand en rentrant, il m'a trouvé en train de déneiger son entrée. Il a beaucoup voyagé entre autres en Afrique, sait situer mon pays d'origine sur la carte et connais un de mes pays d'adoption, le Cameroun. Il a étudié et travaille avec des africains et, anthropologue en herbe, connais notre aversion naturelle pour le froid et la neige. À l'université Laval où il en a rencontré plusieurs, il a appris que l'objectif de la plupart des africains était bien souvent de retourner dans leurs pays d'origine après l'obtention de leurs diplômes et que le climat y en était pour beaucoup.
Lorsque la question de mes origines m'est posée, je tente de l'esquiver. Mon identité est enracinée dans trop de lieux géographiques pour qu'un seul pays la définisse. Quand on insiste, je sais alors qu'on essaie de comprendre quelque chose à mon sujet. Comme l'écrivain Elif Shafak, je n'aime pas les étiquettes. Cependant selon mon degré de fatigue, j'abandonne et raconte mon histoire ou je résiste et je la fais oublier. Mon voisin m'a poliment questionné sur mes origines, histoire de faire connaissance. Cette fois-ci, vu les circonstances, c'est sans réfléchir que j'ai répondu à ses questions. Il tentait en fait de comprendre ce qu'africain, je faisais dehors par un temps pareil. Quand je lui ai indiqué que j'avais vécu plusieurs années au Manitoba il a semblé soulagé. En lui expliquant mon intérêt pour l'hiver, le rythme des saisons et le froid, sans que je m'en aperçoive, je le rassurais.
Mon voisin et moi avons plusieurs points en commun: le goût du voyage et de la bande dessinée, et bien sûr le même employeur et la même rue. Comme tout le monde, nous avons également des préjugés. J'ai également découvert que mon voisin est curieux, a la capacité de remettre en question sa perception des choses et de rire de lui-même. Au-delà de toutes nos ressemblances c'est celle-là que j'aime le plus. En ayant l'humilité de m'avouer ses préjugés et le courage de les changer, mon voisin m'a rappelé l'importance de toujours pouvoir le faire.
Au bonheur des données

Dans cette présentation, Hans Rosling reprend une idée déjà brillament explorée sur TED (Let My Dataset Change Your Mindset) et présente l'évolution et les changements majeurs qu'ont connus 200 pays du monde en terme d'espérance de vie et de revenus.
"Emily Pilloton à Bertie County" ou une autre façon de lutter contre la pauvreté

On parle souvent de la fuite des cerveaux qui mine l'Afrique et on célèbre la présence de jeunes désireux de faire évoluer les choses. Il y a ceux qui partent, mais il y a aussi ceux qui restent. Et il y a aussi ceux qui reviennent.
Du web et des amis
Steve Jobs: How to live before you die | Video on TED.com
Image via Wikipedia
Nos échanges sont une source intarissable d'idées et de savoir à laquelle je m'abreuve régulièrement. Merci!
Stay hungry. Stay foolish.
Steve Jobs: How to live before you die | Video on TED.com
John Wooden sur le success
http://www.ted.com/talks/lang/eng/john_wooden_on_the_difference_between_winning_and_success.html
John Wooden: Coach

John Wooden, affectionately known as Coach, led UCLA to record wins that are still unmatched in the world of basketball. Today, he continues to share the values and life lessons he passed to his players, emphasizing success that’s about much more than winning.
Why you should listen to him:
Born in 1910, Coach John Wooden is the first person to be inducted into the Basketball Hall of Fame both as a player and coach, while ESPN ranks him as the greatest coach of all time, across all sports. In his 40 years at UCLA, he has mentored legends such as Bill Walton and Kareem Abdul-Jabbar. His career has been illustrious to say the least, and he has created a model, the Pyramid of Success, and authored several books to impart his insight on achievement to others.
Coach wanted his players to be victors in life and not just on the court, so he treated them as an extended family and emphasized that winning was more than scoring. Indeed, most of his inspiring theories were born from conversations with his father, as a boy on their farm in Indiana. One that sums up his ideology quite well is his often quoted definition of success: "Success is peace of mind which is a direct result of self-satisfaction in knowing you made the effort to become the best that you are capable of becoming."
"Coach Wooden is a humble, private man who has selflessly given up his life to make other people’s lives better ... John Wooden gave us the necessary tools to overcome the adversity and obstacles that he knew from the beginning would always be in our way. He taught us to find a source of motivation to inspire us to ever higher levels of preparation and work."Bill Walton