De la peur de l'immigration

Source: Europenroll
Il est étonnant d'observer qu'en France où le nombre d'immigrants est proportionnellement inférieur en 2010 (6%) qu'il ne l'était en 1982 (7%), on renvoie quatre fois plus d'immigrants illégaux chez eux qu'il y a dix ans.

Pourtant, d'ici 2060, l'Europe friserait la crise démographique et compterait 70 millions de personnes de moins, sans l'apport de l'immigration.

Alors pourquoi cette peur croissante de "l'étranger"

Du racisme français


Les voyages d'africains vers la France remontant au XIVe siècle sont sans doute forcés. C'est le siècle de l'expansion de la traite vers l'Amérique. Avant, les choses avaient l'air plus glorieuses pour le continent noir et il semble que les normands se soient bien entendus avec les Wolofs deux siècles plus tôt.

Si l'étude de la pensée de Frantz Fanon est aussi bonne que le dit Raphaël Adjobi,  et si l'auteur y présente des penseurs peu connus des africains comme Anténor Firmin et Melville J. Heskovits, je vous recommande de lire Du racisme français: quatre siècles de négrophobie d'Odile Tobner.

Ce qui me frappe, c'est le rappel de l'institutionnalisation du racisme dans la société française, la négrophobie qui traverse les âges, la recherche par la société française d'une justification pour ses abus (le parallèle avec la fable Le loup et l'agneau  de La Fontaine est d'ailleurs fort judicieux) et le flot continu de migrants.


Vous voulez aider quelqu’un ? Taisez-vous et écoutez!

Dans la même vaine que mon billet précédent je vous présente la description de cette belle expérience de développement économique durable. Il s'agit de Enterprise Facilitation (Facilitation de l'entreprise) une approche développée par le docteur Ernesto Sirolli, Directeur général du Sirolli Institute, spécialiste en développement économique durable et conférencier de renom.

On peut lire la transcription de sa présentation à TEDx ChristChurch (Nouvelle Zélande) sur le blog d'Immigré Choisi, un de ceux que je consulte de plus en plus souvent!

Sirolli qui est l'auteur de Ripples from the Zambezi: Passion, Entrepreneurship and the Rebirth of Local Economies recommande de lire Dead Aid (L'aide fatale) de Dambisa Moyo, qui commente les ravages causés par 2 000 milliards de dollars US donnés en aide au développement à l'Afrique pendant 50 ans.






Qui a dit que nous avions besoin de vous?

En général, il faut avoir lu un livre avant de le recommander. Pouvoir le commenter, dire pourquoi on l'apprécie et ce qu'on en pense. Le critiquer un peu, en dire de bonnes ou de moins bonnes choses. Mais cette fois-ci, c'est que je fais confiance à la source de cette information, qui m'est parvenue par le biais de la liste d'envoi du RPCDI, un réseau de professionnels en développement international. Wes Darou est un praticien de renom qui a récemment pris sa retraite. Il s'est spécialisé dans la gestion du risque et l'éducation en Afrique. Il écrit ceci:

"Écosociété, la même maison d'édition qui a produit le célèbre Noir Canada, vient de sorti un nouveau livre, Qui a dit que nous avions besoin de vous, par Jacques Claessens. Vous le connaissez peut-être. Il avait une boîte de consultation en évaluation à Montréal. 

Essentiellement, c'est l'histoire de trois projets de l'enfer au Burkina Faso. Nous avons tous vécu projets semblables. Des fois le livre est comique, des fois on veut pleurer, mais surtout on roule les yeux! 

Disponible en format eBook pour 20 $ immédiatement ou imprimé pour 30 $. Bonne lecture !

Wes Darou, grand-papa agréé 

http://www.ecosociete.org/t172.php 

Qui a dit que nous avions besoin de vous? : Récits de coopération internationale
par Jacques Claessens, préface de Normand Baillargeon           



« Mais qui vous a dit que ces populations avaient besoin de vous ? » Cette question, posée par un homme du nord du Burkina Faso, révèle toute la complexité que peuvent revêtir les projets d'aide internationale pilotés par les grandes institutions internationales et les ONG. Car qui sommes-nous pour penser intervenir dans les pays du Sud ? Tenons-nous vraiment compte de la réalité des populations locales ? Comment sassurer de leur coopération pour réaliser des projets qui soient durables? 

Avec un sens hors pair du récit, Jacques Claessens, qui a parcouru l'Afrique pendant une trentaine d'années, relate les aventures entourant des missions d'évaluation qu'il a menées au Burkina Faso entre les années 1980 et 2010 pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). De la gestion des troupeaux des Touaregs du Sahel à l'aménagement des forêts du Sud, en passant par l'exploitation d'une mine d'or par une compagnie canadienne se présentant comme « socialement responsable », le consultant en coopération internationale confronte une à une les prétentions de ces « développeurs ».

Dans une chronique qui mêle habilement analyse du système de laide internationale et récit de vie des coopérants en Afrique, Jacques Claessens raconte les espoirs et les déceptions, les réussites et les erreurs des gens qu'il a croisés sur sa route, mais aussi les jeux de coulisses dans les institutions, le racisme ordinaire, la violence politicienne.

Après avoir travaillé en Afrique, Jacques Claessens sest établi au Canada, où il a oeuvré dans le domaine social et international. Ayant fondé son propre bureau-conseil, il a réalisé des missions pour le compte d'organisations d'aide au développement pendant une vingtaine d'années. Lauteur, décédé subitement en 2012, a passé les dernières années de sa vie à écrire sur ses expériences en Afrique."

Je connais beaucoup de coopérants qui en auraient énormément à raconter sur les expériences. J'ai hâte de lire le livre de Claessens.

Diaspora diapo: Haïti chérie

Ce billet est écrit dans le cadre d'une série de brefs regards jetés sur les diasporas 


Source: R. Fadden, Tourisme Montréal
Cet après-midi j'ai entendu parlé créole dans les sous-sols de l'immeuble Jean-Talon à Ottawa. Collègues enjoués.

Leurs intonations chantantes m'ont réchauffé le coeur et ont empli mon esprit de souvenirs. Agréables.
On parlait de danse, avec ma gang de chum haïtiens.
On riait aux larmes.

En quelques secondes, j'ai voyagé à Montréal, autour des HEC Montréal et de l'UQAM. Voyagé dans l'espace et dans le temps. Pour revenir aussi vite, dans l'un des ascenseurs qui mènent au deuxième.