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Travailler (enfin) aux Nations-Unies

Conseil de sécurité de l'ONU Source: ivoire.telediaspora.net
Depuis plusieurs mois, je rencontre des professionnels en développement international. Ils sont spécialisés en gestion de projet, en conception de programmes, en mise en oeuvre, ou dans des secteurs tels que l'eau et l'assainissement, le genre, la gouvernance, les droits de l'enfant, et j'en passe. Ils écrivent des demandes de subvention, font de la levée de fonds, de la communication ou développent des activités de plaidoyer.

Plusieurs de ces personnes proviennent de diasporas africaines, européennes ou latino-américaine. Et plusieurs rêvent de travailler aux Nations-Unies. Parfois, au fil de nos échanges, j'apprends que l'agence  importe peu. Pour la plupart, il s'agit d'un poste dans les quartiers généraux à New York ou Genève, pas tant de ceux de Vienne ou de Naïrobi. Travailler pour l'ONU est vu comme avoir la possibilité de contribuer au bien être de l'humanité et donc, d'une certaine façon, au bien être dans le pays qu'on a quitté.

Pourtant, plusieurs des anciens employés de l'organisation que je rencontre me parlent de l'environnement peu dynamique et hyper-politisé des agences où ils ont travaillé, comme en témoigne cet article du Jerusalem Post (en anglais.)

À l'heure où le renouvellement de la force de travail est devenu l'une des priorités centrales de la fonction publique canadienne, l'ONU semble avoir également reconnu l'importance de la question. De quelle façon cette organisation pan-nationale peut-elle se renouveler pour continuer de faire rêver et d'attirer les plus compétents?

Annelies Marie Frank

Je relis Le journal d'Anne Frank. Les mots me manquent pour décrire le sentiment de révolte qui m'envahit face à son destin, mais aussi face au destin de tous ces enfants pris en étau dans des conflits qu'ils n'ont aucun moyen de comprendre ou d'influencer. Liberia, Congo, Sarajevo, Rwanda, Somalie, Colombie, Yemen, Syrie...

L'auteur de Children of War, Roger Rosenblatt, cité dans Time Magazine "Time 100: Heroes & Icons of the 20th century" (14 juin 1999) décrit ainsi l'héritage de cette jeune adolescente traquée, trahie et internée durant les derniers mois de gloire de l'Allemagne nazie:

"Les passions déchaînées par ce livre suggèrent qu'Anne Frank appartient à tous, qu'elle s'est élevée au-dessus de la Shoah, du Judaïsme, de la féminité et du bien, pour devenir une icône du monde moderne - la moralité individuelle assaillie par le mécanisme de la destruction, insistant sur le droit de vivre, questionnant et espérant pour le futur de la condition humaine."


Le journal d'Anne Frank fait partie du registre Mémoire de Monde qui comprend le patrimoine documentaire de l'UNESCO, reconnu comme tel pour son intérêt international et sa valeur universelle exceptionnelle.








Le nombre de pays très pauvres a doublé en quarante ans

Le rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) est sans ambiguïté : le nombre de pays très pauvres a doublé ces quarante dernières années. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a suivi la même évolution en seulement trente ans.


Dans son rapport 2010 sur les quarante-neuf pays les moins avancés (PMA) du monde, la Cnuced estime que le modèle de développement qui a prévalu jusqu'à présent pour ces pays a échoué et que son architecture est à revoir. "Les modèles traditionnels appliqués aux PMA (une croissance portée par le commerce) semblent n'avoir pas très bien fonctionné", a expliqué le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, lors d'un point de presse.

Le rapport indique de plus que la situation s'est aggravée ces dernières années. Le nombre d'individus vivant dans l'extrême pauvreté a ainsi "augmenté de 3 millions par an entre 2002 et 2007", qui ont été pourtant des années de forte croissance économique (avec des moyennes de 7 %), pour atteindre 421 millions d'individus en 2007. Au total, 53 % de la population des PMA vivaient dans l'extrême pauvreté au seuil de la débâcle économique mondiale.

FORTE DÉPENDANCE AUX IMPORTATIONS ET ÉCONOMIES PEU DIVERSIFIÉES

Si les PMA ont montré une bonne résistance durant la crise, ils restent néanmoins très fragiles, notamment en raison de leur forte dépendance aux importations, en particulier alimentaires. "La dépendance aux importations est devenue dévastatrice", a déploré le secrétaire général de la Cnuced. Il a fait valoir que les dépenses pour les importations de produits alimentaires de ces pays étaient passées de 9 milliards de dollars en 2002 à 23 milliards en 2008. "C'est très alarmant", a-t-il insisté.

De plus, les économies de ces pays restent "peu diversifiées" avec une très faible amélioration de l'épargne intérieure, une plus grande dépendance économique à l'égard de l'épargne extérieure, et une accélération de l'épuisement des ressources naturelles, explique encore la Cnuced. "Tous ces éléments assombrissent aujourd'hui les perspectives de développement des PMA", prévient-elle.

FAIRE FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Pour contrer un mode de croissance "non durable" et "non équitable", la Cnuced appelle à une nouvelle architecture internationale du développement qui impliquerait plus ces pays dans la gouvernance mondiale, tout en leur assurant une plus grande assistance financière. L'engagement des pays donateurs à débloquer 0,7 % de leur PIB pour l'aide publique au développement n'est toujours pas atteint, a relevé M. Supachai, déplorant un manque à gagner de 23 milliards de dollars par an.

Enfin, ces pays auront besoin d'une aide pour faire face au réchauffement climatique, dont ils sont les premières victimes alors qu'ils n'émettent que 1 % des gaz à effet de serre, responsables de ces changements. Déjà "les phénomènes météorologiques extrêmes dans les PMA ont été multiplié par 5 entre 2000 et 2010 par rapport à 1970-1979", insiste la Cnuced.

Le Monde