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Is Canadian multiculturalism a real success story

Source: http://esl-multicultural-stuff-page4.blogspot.ca/
I came across this infographic created by Olson about multiculturalism in Canada. The article talks about the fact that "the trend toward a growing religious, ethnic, racial, and linguistic diversity means that there are sizable visible minorities in Canada" and for the author, "immigrants and minorities are a source of experience and knowledge. Cultural interaction increases tolerance."
It is not always the case, however, and research shows, for example, that there is still a lot of discrimination against immigrant on the job market, in Quebec, with close to half of immigrant women (46%) earning 90% of their native counterpart and 60% of the salary of native quebecer men. 

Afrique, Canada et corruption

Source: Lalatiana Pitchboule: Madagoravox
Ici chez nous (au Canada), chaque province est gérée de façon autonome. Il y a un premier ministre, un cabinet, un parlement provincial et des députés.

Hier soir aux nouvelles, j'apprends qu'un important entrepreneur en construction était devenu "proche" de la vice-première ministre du Québec d'alors, Nathalie Normandeau - qui a démissionné l'automne dernier. Lino Zambito lui aurait envoyé des fleurs pour son anniversaire, des billets de spectacle et aurait organisé des soirées-bénéfice pour son parti, soirées permettant de récolter des centaines de milliers de dollars et durant lesquelles des stratagèmes étaient utilisés pour contourner la loi sur la limite d'argent qu'un particulier peut donner à un parti (3.000$). Lino Zambito croit ainsi faire du "développement des affaires" car son entreprise, Infrabec, reçoit des contrats publics et être proche de la ministre représente un atout certain. À la Commission Charbonneau qui siège actuellement, Zambito témoigne et éclabousse le Parti libéral du Québec et partout, on crie à la corruption du pouvoir public au Québec.

En quoi, cependant, cette corruption est-elle différente de celle décriée et condamnée tant de fois dans mon Afrique chérie? En 2011, Transparency International note que le Botswana et le Rwanda sont les seuls pays africains qui figurent parmi les 50 pays les moins corrompus du monde. Le problème en Afrique semble plutôt structurel: «le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même les lois anti-corruption existantes n’avaient que peu d’effet» explique l'ONG.

Mais quelle qu'en soit la cause, le mal est le même. La place du Canada changera t-elle dans leur prochain classement?

Dures lois

Suite à mon billet précédent, je suis tombé sur cet entrefilet qui démontre le durcissement des politiques d'immigration. Il s'agit de l'expulsion d'une femme cleptomane accusée d'avoir volé pour 80$ à 85$ de biens dans une épicerie en 2009. Alors qu'elle a vécu au Canada depuis 1964, et, comme l'indique une téléspectatrice, y a payé ses impôts toutes ces années, Madame Jeannine Poloni risquait l'an dernier de devoir quitter le pays.

J'ignore si elle est vraiment partie.

On pourrait sauter aux conclusions et parler des défaillances du système, mais le problème est un peu plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer. Pendant les 47 ans passées au Québec, madame Poloni, résidente permanente, n'a pas obtenu sa citoyenneté canadienne parce qu'elle avait un casier judiciaire. Elle avait été, en effet, arrêtée plus d'une dizaine de fois pour vol à l'étalage. C'est à cause de son statut et de la gravité de son crime (tout crime condamné à plus de plus de six mois est considéré comme un crime grave) qu'elle risquait l'expulsion, les résidents permanents pouvant être expulsés s'ils commettent des crimes  graves.

Mais alors, comment obtenir sa citoyenneté canadienne et éliminer ce risque, lorsque résident permanent, on a un casier judiciaire?



Le ton semble s'être durci ces dernières années parce que des solutions plus "humanitaires" auraient pu être trouvées dans le cas d'une personne qui vit au Canada depuis plus de 40 ans. Surtout quand on pense aux cas de membres de gangs arrêtés en possession d'arme, accusés de crimes graves, mais à qui on accorde un sursis. Toutefois, n'ayant pas toutes les données de cette affaire, ne sautons pas aux conclusions...

Togo-Bénin-Canada: histoire d'un réfugié

Dans sa série sur les nouveaux arrivants, l'émission de Radio-Canada "Ici l'été" présente Akakpo Kpalete, 64 ans, un canadien d'origine togolaise qui s'est réfugié au Bénin pendant 15 ans avec sa famille, à cause des remous politiques dans son pays natal.

Parti en mars 1993, il franchit d'abord une distance de 50 kilomètres à pieds jusqu'à Aneho, une ville voisine où il transite pendant deux ans. Puis, au Bénin, il se réfugie dans une mission catholique qui prend également en charge ses enfants. De 1995 à 2010, Caritas, la Croix-Rouge et le Haut Commissariat pour les Réfugiés vont jouer un rôle important dans sa vie.

Arrivé au Canada le 16 juin 2010, il est agréablement surpris par l'accueil qui lui est réservé. Très vite sa famille s'installe et s'adapte. Aujourd'hui, malgré la noyade d'un de ses fils l'an dernier, M. Kpalete qui s'est installé à Gatineau, entrevoit un avenir radieux au Canada.


IDM rencontre: la Garderie Ponpon Daycare




L'entreprenariat est une option viable pour les nouveaux arrivants dans un pays, quant il s'agit de trouver un emploi. S'ils n'ont pas été formés dans le pays d'accueil, leurs acquis académiques sont difficilement reconnus et ils doivent bien souvent se reconvertir dans des professions différentes de celles pour lesquelles ils s'étaient formé. IDM a choisi de jeter un regard particulier à cette solution à l'emploi.

La garderie Ponpon est une entreprise privée qui fascine de par sa taille (80 places) et de par l'ambition de ses propriétaires. En général, les services de ce genre sont offerts au privé par des familles qui, c'est la loi, peuvent garder chez elles 6 ou 7 enfants tout au plus. L'industrie est également majoritairement dominée par les femmes. Pour les soeurs Kenny Joyce et Tamara Calci, l'opportunité s'est présentée sous forme de besoin pour l'une et de capacité pour l'autre. Elles ont vu plus grand en se lançant en affaires et décidé d'offrir des services à un plus grand nombre d'enfants en mettant l'emphase sur une meilleure qualité pour rentabiliser l'affaire.

Combinant le sens des affaires-justement- et l'expérience de la première avec les connaissances techniques de la deuxième, elles ont créé la Garderie Ponpon Daycare en 2011 à Aylmer, une des villes qui forme la grande ville de Gatineau, en Outaouais, dans la Région de la capitale nationale du Canada.

Bien que cette région qui fait frontière entre le Québec et l'Ontario favorise l'entreprenariat, le projet a mis trois ans à se concrétiser. C'est que les services à la petite enfance sont très règlementés au Canada et au Québec en particulier. Il faut s'armer de patience et persévérer et... ne pas être seul pour franchir toutes les étapes du lancement d'un tel projet. Outre le désir et la passion pour ce type d'entreprise, c'est justement un système de soutien et un réseau solides qui ont permis à Kenny et à Tamara de réussir. Ce sont d'ailleurs là, au-delà de l'opportunité, les ingrédients principaux qu'elles recommandent pour le succès de toute entreprise: la passion et un système de soutien sans faille.


Le visage de l'ombre

Je viens de réaliser une interview avec Iman Eyitayo, jeune écrivaine d'origine béninoise vivant entre Paris et le Québec. Iman vient de publier son premier livre et on sent autour d'elle la frénésie des nouveaux départs et des belles réalisations. Iman, c'est aussi une Mopaya, une "étrangère", une bourlingueuse qui a roulé sa bosse sur les trois continents si chers à la Diaspora africaine, la terre mère Afrique, l'Europe et l'Amérique. Je vous livre ici ses propos et nos échanges, qui ont eu lieu entre Ottawa et Paris, dans le confort de nos salons respectifs.


3 mai 2012 – Conversation avec Iman Eyitayo

[15:32:13] Toun: Salut Iman, je viens d’apprendre que tu as publié un livre. Quel en es t le titre ?

[15:32:39] Iman: "Le visage de l'ombre", c'est le 1er tome de la série "Coeur de flammes"

[15:33:02] Toun: Combien de livres font la série? Pourquoi une série?

[15:34:27] Iman: Quatre tomes. Pourquoi une série? A vrai dire, je voulais explorer plusieurs facettes de mes personnages (certains viennent de mondes différents, donc avec des cultures différentes), les voir évoluer et aussi simplement parce que l'histoire me l'impose ! Il me serait impossible de tout raconter en un tome ou alors il ferait facilement 1800 pages !

[15:34:52] Toun: (sourires) Ton site explique un peu comment tu en es arrivée à écrire. Cependant, tu parles d'un évènement marquant qui aurait été le déclic. Peux-tu m'en dire plus?

[15:38:10] Iman: en fait, après avoir été diplômée, j'ai obtenu un CDI, c'est un peu le sacre en France, le fameux contrat à durée indéterminée. En général, obtenir son autorisation de travail est une formalité. Alors j'ai lancé ma demande, persuadée (aussi bien moi et mon entreprise) que je l'avais haut la main (je précise qu'aux yeux de tous j'ai un dossier en béton: diplômes et tout ça...). Mais après un mois à faire mes preuves, j'ai reçu une lettre de l'administration disant que mon autorisation de travail était refusée. Ca a été un choc. Vraiment. Je me suis retrouvée sans revenus, sans statut, du jour au lendemain. J'ai dû quitter mon entreprise le jour-même. Certes mon entreprise a entamé une démarche auprès du tribunal mais c'est long et en attendant, je n'ai pas le droit de travailler. Je ne savais plus quoi faire alors écrire était ma seule consolation. J'ai écris sans relâche pour essayer de ne pas y penser.

[15:48:02] Toun: "Rien ne surpasse en difficulté notre propre incapacité a accomplir quelque chose" cite Marie-Anne Keverian sur le site de Créateurs d'avenir, un concours d'entrepreneurs du Québec.  Plusieurs écrivains se sentent "refoulés". Les aléas de la vie, le travail, la course après le temps et surtout le manque de confiance en soi. Au delà, des millions de personnes abandonnent leurs rêves pour les mêmes raisons. Que recommanderais-tu à une "rêveuse refoulée ou un rêveur refoulé"?

[15:58:30] Iman: Je dirais qu'on ne vit qu'une fois et que la peur de l'échec est certes normale, mais inutile. Je veux dire, lorsque j'ai fait lire mon livre pour la première fois à ma soeur, je ne pensais pas du tout à me faire publier, j'étais certaine que c'était du "gâchis" mais je savais aussi que "je n'avais rien à perdre, rien à miser". J'étais déjà dans le fond (selon ma conception de la chose). Et là, le miracle. Ma soeur me rend le manuscrit, avec pour ordre "d’écrire la suite!" J'ai d'abord pensé, "c'est la famille", puis les critiques amicales ont suivi. Au final, je pense que lorsqu'on a l'impression d'avoir réalisé ses plus grandes peurs, on ne risque plus rien, on n'a plus peur. Et c'est dans ces moments là qu'on fait les plus grandes choses. Je dirais que l'échec est une possibilité certes, mais qui ne devrait freiner personne dans son élan. L'échec est même ce qui nous permet d'avancer.

[16:02:42] Toun: À travers les aventures d'Aluna ton personnage principal, évoquerais-tu également le cheminement de migrants et d'immigrants? Cette histoire est-elle en partie inspirée de tes propres pérégrinations?

[16:08:06] Iman: En fait, à l'origine le personnage d'Aluna a été créée de l'esprit d'une enfant (noire bien sûr) de 11ans qui avait peur du rejet, c'était un peu la matérialisation de ce que je voyais dans la vie: le non droit à l'existence, l'impossibilité de s'exprimer, l'obligation de taire son nom et de se cacher. Je dirais que c'est probablement plus en lien avec la place de l'enfant noir dans sa propre société qui quelque part fait aussi écho à celle de la société noire dans le monde: existence mais dans l'ombre. Le détail qui tient vraiment de mon expérience d'immigrée, c'est le Régisseur: ce tyran qui s'impose en maître sur Iriah et qui n'avait à l'origine pas cette forme et cette importance dans l'histoire. Cette injustice dans mon monde reflète assez bien (je pense) certaines aberrations du système dont je suis en quelque sorte la victime aujourd'hui.

[16:10:21] Toun: Plusieurs thèmes intéressants s'y recoupent donc. Comment peut-on se procurer "Le visage de l'ombre"?

[16:11:45] Iman: Il existe sous trois formats à ce jour: le format mobi sur amazon, le format epub sur www.lulu.com et le format papier toujours sur www.lulu.com. Un format epub devrait être disponible sur Apple d'ici quelques jours.

[16:16:46] Toun: Il est quelle heure à Paris?

[16:16:58] Iman: 22h15

[16:17:10] Toun: Je suis heureux que Skype nous ait permis d’avoir cette conversation. Merci, au nom des lecteurs d’Indigène du monde, pour ton ouverture et pour l’inspiration. Merci Iman, et bon succès à ton livre!!

[16:17:15] Iman: De rien :)

Centro de Jovenes y Empleo*

CUSO-VSO a démarré un projet intéressant au Pérou où de plus en plus de jeunes abandonnent l'école, manquent de formation et sont au chômage. Dans le quartier de San Juan de Miraflores et en partenariat avec le Carrefour Jeunesse Emploi de l'Outaouais et l'ONG péruvienne Kallpa, CUSO-VSO a créé un centre d'emploi jeunesse.

Des jeunes péruviens et un bénévole canadien parlent de ce Centro de Jovenes y Empleo*dans le récit de Jacky, le récit d'Oswaldo et le récit de Wilmer. Ils parlent de leurs rêves, de leurs expériences passées et de l'impact du Centre dans leurs vies.

Ce qui me frappe continuellement, c'est le niveau de pauvreté partout dans le monde. L'histoire du mur entre Surco et San Juan (minute 8:30 dans le récit de Jacky) est un rappel des inégalités qui persistent.

Au-delà du caractère promotionnel des films -il faut bien démontrer le bon travail que font les organismes de développement canadiens dans le "sud"- il est agréable de voir et d'entendre parler des résultats de cette initiative. Le grand Wilmer vit dans un taudis et a vendu des cellulaires. Maintenant il économise pour sa formation; Oswaldo, jeune père de vingt ans au regard aigu qui voulait faire des photos pour cinq ou six soles péruviens apprend à démarrer sa petite entreprise; Jacky a enfin compris comment approcher sa recherche d'emploi et en a trouvé un. Espérons que le Centre en aide encore des milliers d'autres.

(*Centre de jeunesse et d'emploi)

Lip what?

UQAM Président-Kennedy building, Montreal.Image via Wikipedia

Je tombe quelques fois sur de belles choses qui proviennent des universités de Montréal telles que la radio CHOQ FM (UQAM) qui offre une alternative aux radios urbaines du centre-ville et que j'écoute en ligne de temps en temps. Il y aussi ici le phénomène des lip dubs qui prends dans les écoles secondaires et supérieures de France et du Québec. Parmi eux, ce Lip Dub de 172 étudiants en communication de l'UQAM est celui que je préfère.

Admirez plutôt!

Bien sûr, il y a aussi les lips dubs du HEC Montreal 2009 International Student Network et du HEC Montreall 2009 tout court.
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Raïmi à Radio-Canada

http://www.radio-canada.ca/regions/manitoba/tele/Chroniques/anicale_30883.shtml

Ce sont juste quelques images, mais le reportage de Radio-Canada sur ma vie en tant qu'immigrant m'a surpris car c'est étrange de se regarder.

Radio-Canada a fait un reportage sur l'évènement organisé par l'Amicale de la francophonie multiculturelle du Manitoba, l'association qui se veut la voix des nouveaux canadiens francophones. Le Forum intitulé "Vers une communauté francophone ouverte et inclusive: les communautés ethnoculturelles et le fait francophone au Manitoba" a porté sur les défis de l'intégration et les solutions possibles par le biais de l'école, de la communauté et de ses organismes.

Philippe Dion m'a fait parler de ma vie au Québec, du Bénin et du Manitoba, plus que de l'Afrique, de l'Amérique Latine et du Canada. En terme d'emploi, il a donné un angle particulier au reportage, un angle que je voulais éviter: présenter Statistique Canada comme l'ultime emploi et l'atteinte d'un objectif pour moi. Si mon emploi à StatCan représente un objectif, c'est surtout une étape dans un cheminement particulier et si j'ai dit être heureux d'être au service de mon pays, je voulais dire mon pays d'adoption, car j'ai deux pays. C'est au service de la communauté humaine que je suis heureux de me mettre et ce, quel que soit ce que je fasse.

Il est important de savoir que j'ai quasiment "demandé" de faire ce reportage. Car si nombre de nouveaux canadiens se sont plaint de ne pas être écoutés, je me suis rendu compte que c'est parce qu'ils ne prennent pas la parole. Au Canada, la communication est un acte pro-actif. Nous sommes libres de communiquer et c'est au citoyen de prendre les devants pour s'exprimer. Comme dirait l'Économiste: "il faut continuer à (parler de ce problème) jusqu'à ce que cela bouge vraiment, même si ça bouge lentement."

Une anecdote sur laquelle Philippe Dion a mis l'accent est celle de mon changement de prénom. J'ai arrêté d'utiliser "Babatoundé" ou "Toundé" comme prénom usuel et j'ai adopté "Raïmi" pour plus d'une raison et ce reportage présente l'ultime motif, la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. D'abord, je commençais à fatiguer de toujours devoir expliquer les origines de mon nom. Ensuite, la charge de mort qu'il porte (il rappelle sans cesse le décès de mon grand-père) commençait à peser à mon goût pour la vie. Enfin, oui, j'avais des difficultés parce que les employeurs ne pouvaient pas le prononcer. Cette dernière raison n'est pas "valide", j'aurais dû résister. Mais j'avais besoin de "refaire" peau neuve et de changer mon identité d'un point de vue psychologique aussi. L'entrevue de Radio-Canada est donc a prendre avec un grain de sel.

De toutes façons, je reste "Toun" pour les amis et la famille!

Toun